Les bras m’en tombent

Récemment, la « DPH » (Direction générale Personnes handicapées) a décidé que je n’étais plus handicapée. Par magie, mes bras avaient poussé ! La raison ? J’avais travaillé. Après mes années de travail; le stress, les tensions dorsales, la fatigue avaient eu raison de moi. Et naïvement, j’avais préféré mettre un terme à ma carrière pour investir ailleurs que dans un travail le capital santé qu’il me restait. Une fois les démarches entreprises pour recouvrer mes droits à l’allocation handicapée, l’institution m’a notifié la perte de mon statut de personne invalide. Selon la loi, une personne handicapée est une personne incapable de travailler de par son handicap. Hors, ayant travaillé sans bras, leur absence ne constitue pas un handicap dans l’exercice d’une fonction.
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Mon printemps de Prague ou la liberté de voyager

Très souvent sur les blogs de personnes en situation de handicap relatant leur voyage, on peut lire des aventures rocambolesques : Interdiction d’embarquer seules sur certaines compagnies aériennes, fauteuil roulant en soute cassé à l’arrivée, toilettes non adaptées à bord, obligation d’arriver 1h avant le départ du train, 3h pour certains vols, assistance pas toujours très professionnelle…Il est vrai que voyager en ayant un handicap ne s’improvise pas. Mais aujourd’hui, ce n’est pas que de ça dont je veux parler. Read More

L’art de vivre

« Il n’existe aucun moyen de vérifier quelle décision est la bonne, car il n’existe aucune comparaison. Tout est vécu tout de suite et pour la première fois, sans préparation. Comme si un acteur entrait en scène sans n’avoir jamais répété. Mais que peut valoir la vie si la première répétition de la vie, est la vie elle même. C’est ce qui fait que la vie ressemble toujours à une esquisse. Mais même esquisse n’est pas le mot juste, car une esquisse est toujours l’ébauche de quelque chose, la préparation d’un tableau, tandis que l’esquisse de notre vie est une esquisse de rien, une ébauche sans tableau. » MILAN KUNDERA, L’insoutenable légèreté de l’être.

Lorsque j’entame une aquarelle, je suis systématiquement renvoyée à l’Existence. Face à une feuille blanche qui représente l’inconnu de la vie. Les couleurs sont les choix, motivés par nos émotions et l’eau indomptable et pleine de surprises, tantôt heureuses tantôt malheureuses, représente le défi et les challenges. Le pinceau quant à lui, le medium, tel le corps qui se meut et chemine, véhicule des émotions Read More